Aller au contenu principal
Aucun vote pour le moment
Disponible

Le Miasme et la jonquille

l'odorat et l'imaginaire social XVIII-XIX siècles
Collection :
Collection historique [Texte imprimé] / collection dirigée par Paul Lemerle
Année de parution :
1982
335 p. : couv. ill. en coul. : 22 cm
A partir de 1750, on a peu à peu cessé, en Occident, de tolérer la proximité de l’excrément ou de l’ordure, et d’apprécier les lourdes senteurs du musc. Une sensibilité nouvelle est apparue, qui a poussé les élites, affolées par les miasmes urbains, à chercher une atmosphère plus pure dans les parcs et sur les flancs des montagnes. C’est le début d’une fascinante entreprise de désodorisation : le bourgeois du XIXe siècle fuit le contact du pauvre, puant comme la mort, comme le péché, et entreprend de purifier l’haleine de sa demeure ; imposant leur délicatesse, les odeurs végétales donnent naissance à un nouvel érotisme. Le terme de cette entreprise, c’est le silence olfactif de notre environnement actuel. Chef-d’oeuvre de l’histoire des sensibilités, Le Miasme et la, jonquille a été traduit dans une dizaine de langues.